Communauté de communes Val’Eyrieux


Un chantier participatif au Rocher de Brion

 

 

C’est un chantier pas comme les autres qui a démarré début juin au Rocher de Brion, sur les communes de Jaunac et Accons. Pendant trois semaines, l’association ELIPS (Ecole Locale et Itinérante de la Pierre Sèche) y a animé un chantier participatif de construction en pierre sèche. Le principe est simple : ce chantier, ouvert à toute personne intéressée par la démarche (grand public, professionnels), a permis d’apprendre à monter un mur en pierre sèche en pratiquant, encadré par des muraillers professionnels. En l’occurrence, il s’agissait ici de remonter une partie du rempart nord du Rocher de Brion, un site géologique et historique remarquable.

 

 

C’est la Communauté de communes Val’Eyrieux qui était maître d’ouvrage de ce chantier, d’un coût de 11 500 euros, subventionné par la Région Auvergne Rhône Alpes dans le cadre du « Coup de pousse pierre sèche » porté par le PNR des Monts d’Ardèche. L’association ELIPS a été sollicitée par la collectivité pour coordonner le chantier et encadrer les participants, venant de la Haute-Loire, de la Vallée du Rhône ou même de la région lyonnaise. Si leurs profils sont on ne peut plus diversifiés, tous ont un point commun : un attrait évident pour la construction en pierre sèche, que ce soit pour des finalités professionnelles ou personnelles.

 

Marc, Orlando et Yvan sont les trois muraillers de l’association ELIPS qui ont été chargés d’encadrer le chantier. « Les premiers jours ont permis de préparer le chantier, explique Marc. Nous avons d’abord cherché les lignes d’origine du rempart, pour faire des chemins de pierre et faciliter ainsi la mobilité sur le chantier. Ensuite nous avons commencé à remonter les pierres qui étaient tombées tout en bas du rempart, avant de les trier, de démonter ce qui n’est pas stable, afin de préparer le site pour faciliter la suite du chantier. »

 

Une fois finalisé, le mur monté approche la trentaine de mètres de long sur une hauteur moyenne d’un mètre, l’objectif n’étant pas de remonter le rempart tel qu’il était autrefois, mais de reconstruire une partie de l’ouvrage pour permettre une lecture historique de la construction.

« Le travail en immersion sur plusieurs jours permet aux participants de mieux s’imprégner et de se rendre compte de l’efficacité d’un groupe. La compréhension du bâti est idéale sur ce genre de chantier, avec l’existence des pierres d’origine, précise Marc. »

 

C’est en tout plus d’une vingtaine de personnes qui se sont enchainées sur ce chantier ouvert pendant trois semaines, parfois pour deux jours, parfois une semaine entière.